Laurier d'ALMEIDA

Je suis divorcée et fatiguée

Dans nos sociétés, les relations amoureuses sont devenues de plus en plus complexes et diverses. Malgré les progrès accomplis en termes d’égalité des sexes, certaines stigmatisations persistent. Parmi elles, les femmes divorcées sont souvent confrontées à des préjugés sociaux profondément ancrés.

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Je ne prendrai pas tes appels pendant un moment. Je lirai tes messages mais je n’y répondrai pas non plus. Je n’ai la force ni de m’épancher sur mes sentiments, ni d’écouter tes mots d’encouragement. Je suis fatiguée.

Ton ouverture d’esprit t’empêche de me juger et ton amour pour moi engendre continûment de l’espoir quant au changement de ma situation, mais je ne partage pas tes espérances. Mon cœur vide et mon esprit fatigué m’empêchent de partager ton optimisme.

Je suis allée au rendez-vous, comme les autres fois. Cette fois, avec plus d’enthousiasme que les autres. Sa sœur que j’ai rencontrée à la salle de gym ne m’a dit que du bien de lui. Nous nous sommes vite appréciées elle et moi et elle m’a parlé de son frère qui cherchait à construire quelque chose avec quelqu’un. Tu me connais. Avant même qu’elle ne fasse étalage des qualités de son frangin, j’ai opposé un refus. Je suis toujours gênée par ce genre de proposition. L’air de rien, ça me fait me sentir vulnérable ; comme un morceau de viande étalé sur le marché attendant le meilleur acheteur.

Mais je me suis laissée convaincre. On est toujours protectrice de nos frères. Autant on les trouve souvent abrutis et inaptes à fonder des relations solides, autant on souhaite le meilleur pour eux. Pour Amy, son frère n’était ni un abruti ni une énième confirmation du cliché de l’homme qui échoue dans ses relations. À travers sa sœur, j’ai commencé à m’attendrir pour un homme doux, ambitieux et protecteur de sa sœur depuis le décès de leurs parents. C’était un beau combo et j’avoue que voir sa photo a ajouté le push qui manquait pour que j’accepte enfin de lui parler. Il était plutôt bel homme et pendant un moment, j’ai cru lire dans ses yeux la douceur dont sa sœur parlait tant.

Nous nous sommes parlés pendant trois semaines presque sans arrêt avant qu’il ne m’invite à sortir. C’était l’une de ces rares fois où le courant passait immédiatement avec quelqu’un. Nous pouvions parler au téléphone durant des heures sans discontinuer. Ses blagues me tordaient de rire et j’étais admirative de son niveau de sensibilité. Je pouvais lui évoquer de petits événements sans gravité et le voir immédiatement revêtir son chapeau de résolveur de problèmes. Sa sœur avait raison ; il était un grand ours, sensible et protecteur.

Trois semaines c’est peu, mais c’est relativement long lorsqu’on parle quotidiennement avec quelqu’un. J’avais l’impression que je le connaissais depuis des mois. J’avais hâte, mais je redoutais aussi le moment de notre rencontre. Trois semaines c’est long, mais c’est relativement court. Nous ignorions plusieurs choses l’un sur l’autre et ce serait l’occasion de tout mettre sur la table. Passé un certain âge, le jeu de cache-cache n’est plus approprié.

Je suis arrivée au restaurant avec vingt minutes de retard. Je suis de nature ponctuelle mais j’ai intentionnellement pris mon temps. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas habillée et maquillée pour plaire. Je souriais bêtement en me regardant dans le miroir. J’étais contente du résultat. J’étais contente de rencontrer une personne avec laquelle je pourrais éventuellement construire quelque chose.

Adam était assis au fond de la salle. Un col roulé noir et une veste en velours couleur bleu marine. Il tripatouillait son téléphone d’une main et tenait un verre d’eau de l’autre. J’ai souri et salué une fois à son niveau et il m’a rendu le sourire le plus blanc qu’il m’ait été donné de voir. Je remercie les propriétaires du restaurant pour le choix de la lumière tamisée. Mon taux de mélanine ne m’empêche pas de rougir et il aurait tout de suite vu ma gêne et mon émoi.

Comment te dire ? C’est comme si je l’avais toujours connu. Avant et pendant le dîner, nous avons parlé de tout et de rien. Les mots sortaient naturellement, les rires étaient sincères, les regards se cherchaient. Il a entrepris après le dîner de me parler de choses moins joyeuses comme le décès prématuré de ses parents et sa protection maladive dès lors envers sa sœur. Son regard était chargé d’émotions différentes et il m’a demandé un sourire triste en coin si j’avais quelque chose de plus joyeux à raconter.

Nous étions à un moment de grande vulnérabilité. Il s’est ouvert et m’a confié des choses difficiles, j’ai décidé que c’était le moment de m’ouvrir sur une part douloureuse de ma vie. J’ai alors évoqué mon ex-mari. J’ai expliqué que j’avais été heureuse et que j’avais volé sur un petit nuage jusqu’au divorce.

J’avais vingt-cinq ans et j’épousais l’homme de ma vie. Nous étions jeunes, nous étions amoureux, et l’aveuglement de l’amour et de l’espoir qui l’accompagne toujours nous amène à fermer les yeux sur certaines failles. On se dit qu’on arrivera à changer l’autre et qu’au nom de l’amour, ces failles se fermeront naturellement. Tout à mes espoirs, je n’ai pas vu les nuages de malheur qui s’amoncelaient au-dessus de nos têtes.

Après le mariage, nous avons perdu notre fille juste après ses quatre ans et nous avons divorcé trois ans après ce malheur. Je n’exclus pas ma part de responsabilité. La gestion d’un deuil est différente d’une personne à l’autre et ma difficulté à traverser ce cap l’a peut-être poussé dans les bras de celle pour laquelle il est parti.

Maman, je ne m’attendais pas à ce qu’Adam me prenne dans ses bras ou compatisse avec des larmes à mon histoire, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il ne retienne que le mot divorce de tout mon discours. Il a présenté des condoléances expéditives pour la perte de ma fille et il m’a demandé si j’avais essayé de retenir mon ex-mari. Il m’a demandé pourquoi est-ce que je n’ai pas mentionné le divorce dès le début de nos échanges. Il m’a demandé si j’étais encore en contact avec mon ex-mari et ma réponse négative à cette question ne l’a pas empêché de sortir le discours qui semblait être préparé depuis qu’il a entendu parler de divorce.

Ses mains croisées sur la table, il m’a expliqué calmement qu’il ne pouvait pas envisager d’avenir avec une femme divorcée. Il m’a expliqué qu’il n’a jamais été marié et qu’il souhaitait vivre cette expérience avec quelqu’un qui comme lui, ne l’avait jamais été. Il m’a dit qu’il comprenait que ce ne soit pas la première chose qu’on souhaite évoquer lorsqu’on commence à parler avec un potentiel prétendant mais il aurait souhaité tuer cette romance avant qu’elle n’éclore. Il a quitté la table et m’a demandé de l’excuser.

Je ne lui en veux pas maman, mais je suis fatiguée. Il n’est pas le premier homme que je rencontre après le divorce. Je n’ai jamais caché mon statut de divorcée. J’ai toujours essayé d’évaluer le moment adéquat pour en parler. Certains l’ont su dès les premières minutes et d’autres comme Adam l’ont appris à peine quelques semaines plus tard. Mais qu’est-ce que ça a changé ? Tous ont avancé à leur manière, les raisons pour lesquelles une union avec une femme divorcée ne les intéressait pas.

Je comprends qu’on ait tous nos critères mais je suis fatiguée d’essayer. Je suis fatiguée qu’on suppose toujours que mon divorce vient du fait que je n’ai pas su retenir mon mari. Peut-être étais-je une femme infertile ? Insoumise ? Trop docile ? Pas assez affriolante pour mon mari ? Les spéculations vont bon train, mais jamais une ne se conclue en ma faveur.

Je suis fatiguée maman. Je sais que mon ex-mari a refait sa vie et que tu souhaites que j’en fasse autant. Il a eu une autre fille avec la femme pour laquelle il m’a quittée mais il en a épousé une autre. Être divorcé et père d’une enfant adultérin ne l’a pas empêché d’épouser un bon parti. Ma valeur quant à moi, comme celles de millions de divorcées, a drastiquement baissé sur le marché et rien ne semble jouer en ma faveur.

Je sais qu’il existe des hommes qui ne considéreront pas mon divorce comme un handicap. Tu me diras de garder espoir et de continuer à y croire. Tu me diras qu’à trente-six ans j’ai encore la vie devant moi et que le meilleur reste à venir. Mais je suis fatiguée maman. Aujourd’hui je n’ai pas la force d’essayer. Je n’ai pas la force de rêver. Je ramasse encore les morceaux de mon cœur brisé et il me faudra du temps pour le ranimer.

Prie pour moi et laisse-moi te rappeler plus tard. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui je suis fatiguée.


Ces patients qui nous rendent la tâche difficile

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Il est fréquent de voir des patients invectiver les praticiens hospitaliers dans leur dos – car ils ont rarement le courage de le faire en face – qui pour les blâmer du décès de leur proche, qui pour se plaindre du coût des examens demandés, qui pour se plaindre de l’inefficacité de la thérapie, qui pour se plaindre de la cherté de l’ordonnance.

Le processus de guérison dépend quasi-exclusivement du malade. Le seul rôle du médecin est de diagnostiquer, conseiller et faire un suivi. En effet, le médecin montre la voie de la guérison, il appartient seul au malade de la suivre ou de faire selon sa volonté. Le médecin n’est pas un baby-sitter.

Ces patients qui ne suivent pas leur traitement par caprice

Je me sens bien. Je peux arrêter mon traitement même si le médecin a dit sur 8 jours. Nombreux sont les personnes qui disent pareilles inepties. Il faut une durée donnée pour qu’un traitement soit efficace, pour éradiquer complètement l’agent pathogène de l’organisme. Ce n’est pas parce que vous vous sentez bien au bout de deux jours de traitement que vous pouvez vous permettre de laisser tomber les jours restants. Si le même mal réapparait au bout de quelques semaines, d’aucuns diront que le traitement a été inefficace et diront du médecin qu’il est incompétent, faisant fi de leur seule et unique responsabilité. A eux seuls la faute !

Les raisons poussant les patients à ne pas adhérer à une thérapie sont diverses, mauvais goût du médicament, effets secondaires désagréables (prurit, rash cutanés, urticaires …etc.), traitement trop cher, manque de ressources financières, caprices personnels, mauvaises compréhensions des conséquences de non-adhésion aux recommandations du médecin … etc.

Pour les cas de médicaments chers, le médecin s’efforcera dans la mesure du possible à prescrire des génériques (généralement moins chers). Par ailleurs les centres de santé publics (CHU, CHR) disposent de services sociaux pour aider la population à supporter les frais liés aux soins médicaux. Peu de personnes le savent !

La non-adhésion des patients aux recommandations du médecin sont frustrantes pour celui-ci et dangereux pour le patient lui-même. Cela aura pour conséquences des coûts supplémentaires pour le système médical (cas du programme national de lutte contre le VIH – SIDA) en raison d’une augmentation des complications et des hospitalisations, des possibilités de résistances de l’agent pathogène au médicament (cas des antibiotiques) … etc.

Améliorer l’adhésion du patient au traitement apparait comme la solution salvatrice pour sauver plus de vies et réduire les coûts de prise en charge médicale des populations.

Prenons deux cas concrets en exemple :

Cas 1 : Un patient obèse dont les résultats à l’épreuve d’effort était négatif se présente à l’urgence en raison d’une douleur au thorax localisé derrière le sternum apparu à la suite d’un repas généreux et bien arrosé. L’ECG révèle des altérations non spécifiques et l’analyse des marqueurs cardiaques, ainsi que les résultats de télémétrie sont normaux. Un diagnostic d’œsophagite peptique est posé. Le lendemain le patient est de nouveau évalué au cabinet du médecin. Le patient ne se plaint que de douleurs quand il mange. Un diagnostic de reflux gastro-œsophagien est posé. Le médecin discute avec le patient de facteurs de risque de maladie cardiaque à savoir : le stress et la consommation excessive d’alcool. Il lui recommande de subir une épreuve d’effort cardiaque ainsi que de consulter un cardiologue et un gastro-entérologue. Le patient refuse. Quelques semaines plus tard le patient décède d’une crise cardiaque.

Cas 2 : Un patient féminin âgé de 23 ans se présente à l’hôpital pour raison de fièvre, courbature, non-satisfaction après miction et douleurs lors de la miction. Les examens ont révélé une infection du tractus urinaire. La recommandation du médecin préconise une antibiothérapie sur 14 jours. Après 7 jours de traitement, le patient décide unilatéralement d’arrêter son traitement parce qu’il se sent mieux. 3 mois après, rebelote ! Même infection, même comportement du patient. Au bout de la 11ième infection identique, l’antibiothérapie ne répond plus. Ceci a pour conséquence l’utilisation d’un antibiotique beaucoup plus cher.

On déduit de ces deux cas réels, que les consignes d’un médecin sont à suivre à la lettre pour notre propre survie et bien-être.

Ces patients qui attendent que le mal s’empire avant de se rendre à l’hôpital

Il y a ce lot de personnes qui éprouvent mes nerfs de par leur bêtise. Le réflexe de consulter, de se rendre chez un professionnel de santé est la chose à faire quand un mal nous tient aussi anodin soit-il. Il appartient au professionnel de santé de déterminer le caractère anodin ou non de ce mal. N’attendez pas d’être dans un état grave avant de vous rendre à l’hôpital. Nous hôpitaux ici ne disposent pas des ressources nécessaires à la prise en charge de certaines urgences (AVC par exemple). Faites un bilan de santé au moins une fois l’an, même si vous vous trouvez en excellente santé. Ne faites jamais d’économies sur votre santé. Faites du sport. Mettez de la vie, de la jeunesse dans vos organes car vous le valez bien.

Bien à vous.

Ma parole est tombée !

 


Le e-Gouv : Un pari du futur ?

Credit Photo : https://service-public.gouv.tg/

Le chantier du numérique est lancé dans notre pays. Une série d’initiatives novatrices sont prises dans ce sens par le gouvernement. La plus récente qu’est l’opérationnalisation du projet e-gouvernement, date du 24 Avril 2017.

Lorsqu’un pays nourrit l’ambition de grandir, de mûrir et d’exister parmi les autres nations, comme une entité qu’on doit respecter, comme une entité à considérer, ses gouvernants se doivent de faire des choix audacieux à la hauteur des défis de notre monde actuel. La Politique numérique du Togo reconnaît l’importance de doter les bâtiments publics (Campus universitaires, CHU, les institutions de la république, les ministères, etc.) d’un réseau haut débit, rapprochant ainsi l’administration publique des usagers en assurant un accès rapide et fiabilisé à l’information étatique au profit du progrès social et économique.

Il revient au ministère en charge de ce projet, en l’occurrence le ministère des postes et télécommunications de mettre sur pied les stratégies appropriées à la réussite de sa mission, en communiquant suffisamment autour de la chose et en se montrant dynamique, inventif, innovant, efficace.

Ainsi le 17 mai 2017, suite à une invitation dudit ministère, une trentaine de blogueurs, influenceurs, et créateurs de contenu se sont rendus dans ses locaux pour une séance de sensibilisation et d’information sur le réseau e-gouvernement.

QUID DE CETTE SEANCE DE SENSIBILISATION ET D’INFORMATION ?

Le projet e-gouvernement comprend deux phases. La première phase consiste à relier tous les bâtiments publics des deux principales villes du Togo que sont Lomé et Kara, par le biais de 250 km de fibre optique à une centrale informatique abritant les applications et autres outils virtuels utilisés par les différentes administrations. Ainsi chaque utilisateur se connectant à ce réseau peut accéder aux contenus de son administration et des autres administrations. Ceci facilite ainsi grandement son travail et supprime le temps d’attente des demandes de document d’une administration à l’autre.

La phase 2 consistera à relier à ce réseaux les autres bâtiments publics des autres villes du pays.

Pour faire plus simple, le e-gouvernement consiste à dématérialiser l’administration togolaise en numérisant tous les contenus de l’administration public, réduisant ainsi les formalités au réel. L’ère du numérique dit-on.

Credit Photo : Ministère des postes et de l’Économie numérique – TOGO

LES VILAINS, LEVEZ LE DOIGT !

Ce qui est à déplorer dans l’administration public est la nonchalance et le manque de conscience professionnel dont font preuve les agents publics. Mettre à la disposition de telles personnes une connexion internet haut débit est une incitation au travail buissonnière. La preuve : Selon le Ministère des Postes et de l’Economie Numérique, nous avons onze mille utilisateurs connectés sur la plateforme e-gouvernement en journée. La majorité de ces 11 000 terminaux sont des Android. C’est dire que la majorité des agents publics se servent du réseau pour vaquer à leurs affaires, téléchargements et causeries personnels. N’est pas un crime que de se servir des moyens de l’Etat dans ses intérêts propres ? Les administrations abritent donc plus de terminaux Android que de PC sous Windows, linux ou Mac OS. L’administration public comme elle va …

LA DICHOTOMIE DU E-Gouv

En dotant certains lycées publics du réseau e-Gouv, l’Etat a pour dessein de leur fournir un cadre et un support, permettant le suivi électronique des élèves par les parents et enseignants. C’est bien beau tout ça. L’intention y est, mais les résultats ne seront pas au rendez-vous. L’intention ne compte pas. Seuls importent les résultats.

La scolarité dans ces établissements publics est inférieure à  20 000 F CFA. Une scolarité que peine à payer la majorité des parents. De telles personnes ont-elles les moyens de s’offrir un ordinateur à 300 000 F CFA pour suivre l’évolution scolaire de leurs enfants ? Même après la défiscalisation des équipements numériques au Togo, seront-ils accessibles à cette population qui vit d’un salaire inférieur à 70 000 F CFA le mois ? D’aucuns diront qu’il est possible de faire cela à partir d’un téléphone Android coutant dix fois moins chers. Soit !

A une ère où beaucoup sont encore des analphabètes modernes, le projet e-Gouv semble avoir été conçu pour une minorité alors que d’autres chantiers de développement notamment l’amélioration de la vitesse de la connexion internet et la diminution des coûts de connexion au Togo semblent beaucoup plus pertinents.

LE PROJET VIENT DE NAÎTRE. NE LUI COUPONS PAS L’OXYGENE.

Avec le e-Gouv, l’Etat fait un pari d’avenir. C’est un projet pionnier dont les applications seront nombreuses dans les années à venir. Il incitera la population à s’intéresser aux TICS, afin de se faciliter la vie. Ceci aura pour impact premier dans une dizaine d’années un plus grand nombre de personnes connectés. L’on parle de #Tic4Dev

Les efforts que fournit Madame la Ministre Cina LAWSON depuis sa nomination en 2010, sont à louer. Faire ce qu’elle fait avec les moyens à sa disposition, les contraintes humaines et financières, relèverait pour certains d’une mission impossible. Cette femme milite pour l’évolution technologique de notre nation. Entre les idées et la réalisation, il y a la bonne volonté et les moyens.

Du reste, le vin est tiré. Il faut bien le boire.

Le site : https://service-public.gouv.tg/

Ma parole est tombée !


Le bureau ? Mon bureau ? OK, le bureau.

Le bureau ? Mon bureau ? OK, le bureau.

Tas de documents posé sur ma table de travail. A côté, se trouve l’œuvre « Les lèvres éphémères » de Renaud reçu de ses mains hier matin. Mon ordinateur, la souris sans fil, un document résumant ma dernière commande en ligne, un sachet d’eau bu au trois-quarts. Un écouteur blanc des industries TECNO jouxtant le portable de même marque. Un papier A4 sur lequel Flavia devait écrire ses engagements.

À gauche, l’imprimante prend la poussière, une carte Sim et une carte mémoire retirée de mon SONY traine sur le bloc de papier A4, mon carnet de vaccination, quelques livres envoyés de France par Jean-Pierre. Une corde à sauter acheté à RAMCO dont je ne me suis jamais servi. Je l’utiliserai quand me viendra réellement la volonté de perdre du poids.

Mon bureau ? Non. Le bureau, c’est cette table-banc où je m’assois en amphithéâtre pour assister à mes cours. C’est cette salle d’opération où j’assiste le chirurgien pour ses opérations. Scalpel, écarteur, lame de 10, lame de 15, aspirez ! C’est ma géolocalisation exacte, au millimètre près dans ces officines, où je délivre les médicaments au malade. C’est cette paillasse au laboratoire, où je fais la préparation des selles, cette paillasse où je fais les prélèvements et les différents tests biologiques. C’est cette salle qui me sert de boutique à Assigamé (Grand marché de Lomé).

Le support de travail, le plan de travail : le tableau noir, le tableau blanc, l’ardoise, les murs, les toiles, l’ordinateur fixe ou mobile, la tablette, le cahier, la calculatrice, l’appareil photo, parfois le téléphone ou le carnet qu’on ne finira jamais, on le sait.

Les supports amovibles, le disque dur externes, les clefs USB, les cartes mémoires, séquestres ces documents, ces photos, ces musiques, vidéos sur lesquelles nous avons travaillé en groupe ou seul dans un taxi, un parc, pendant une fête.

Mon bureau tient dans un sac, un disque dur, tient dans la main. Le bureau est en ligne, dans les nuages, il transite par des satellites géostationnaires, des câbles sous-marins, des fermes de données, stocké dans des machines aux quatre coins du monde, équipées de processeurs qui comportent entre quatre et dix cœurs, ce qui est plus que l’on n’aura jamais. Mon bureau tient aussi dans ma tête.

Notre bureau se déplace et se mue au gré de notre volonté. Le bureau est physique, psychique, virtuel. L’auteur lui-même est nomade, il virtualise les données, il est à l’écoute des signaux faibles, échafaude des milliers de scénarios dynamiques à force d’idées qu’il oublie parfois presque aussitôt. Stratégie de création. Souvent, on ne le comprend pas, et il n’a plus le temps d’expliquer : « Cette chose est magnifique. L’ai-je réellement fait moi-même ? » Il repense à ça. Parfois il se sent seul, mais il sait sa solitude partagée.

Le bureau est ce lieu où l’on travail. Selon que l’on passe d’une activité à une autre, d’une identité à une autre le bureau change. Mais le seul vrai bureau reste immobile, toujours présents en soi. Ce bureau c’est notre esprit.

Le bureau ? Il n’y a pas de bureau. Le bureau est partout.

 


Agassa kossi : la passoire togolaise ?

 

Agassa kossi, le gardien de but des éperviers lors du match Togo – Maroc de ce 20 janvier 2017, comptant pour la deuxième journée du groupe C de la CAN 2017 serait-il la passoire togolaise ?

Ce monsieur dont les heures de gloire, de grande performance sont bien loin derrière lui a été la cause majeure – outre l’étourdissement de la défense et l’absence de finition de l’attaque – de la défaite du Togo. Il s’est illustré par son immaturité sportive et son inefficacité à arrêter les tirs des lions de l’Atlas. Le pic de bêtises a été atteint lorsque sur un corner, une légère bousculade involontaire faite à son endroit par un joueur marocain tentant un coup de tête l’énerve et le fait lui donner une tape violente sur la poitrine quand bien même ce dernier s’est excusé. Incompétent et belliqueux ! Le mélange perdant.

Togolais, Togolaise, portons un regard réaliste sur notre futur dans cette CAN. Nous l’avons rêvé. Nous l’avons désiré. Nous y avons cru. Mais hélas, pour nous, tout est fini. La coupe ne sera pas notre cette année.

Agassa Kossi apparaît comme ce scalpel usé, utilisé autrefois par les illustres chirurgiens pour des opérations épiques qui aujourd’hui a perdu tout son tranchant. Il est semblable à cette femme vieille, dont la beauté s’est estompée au fil des années, dont les seins ont signé l’armistice face à la pesanteur, dont la peau ridée se rebelle contre tous ses efforts de retrouver sa jeunesse d’antan. Agassa Kossi ne séduit plus. Il a déçu tout un peuple, tout une nation.

Si hier, il était dans l’histoire, aujourd’hui il la quitte. Il s’est trop accroché. La branche s’est cassée. Il tombe de haut. Agassa, le mythique gardien de but togolais n’est plus. Il s’est mué en Agassa, la passoire togolaise.

Il est temps que ces vieux rêveurs laissent leurs prouesses passées partir, et laissent la place à des jeunes plus méritants, plus efficaces, plus athlétiques. Ces anciens peinent à faire cet aveu d’incompétence.

Il importe de préparer la relève. Une relève qui apprend de ses aînés. Une relève battante et disciplinée. Nous n’avons pas besoin de joueurs évoluant dans de grands clubs en Europe. L’Allemagne est un exemple parfait dont nous pouvons nous inspirer. Elle a remporté la coupe d’Europe avec des joueurs évoluant pour la plupart dans des clubs nationaux.

Il importe que le Togo construise son histoire, une grande histoire. Cela ne sera possible que si chacun de nous s’implique et donne le meilleur de lui-même dans son domaine, dans ce qu’il fait. Ensemble, aucun de nous n’est faible. Comme une application, nous serons individuellement chaque ligne de code faisant marcher le tout.

Ma parole est tombée !

 


Faisons les comptes !

Credit Picture : KokoSaintKokou

Aux lendemains de la qualification des Éperviers (l’équipe nationale togolaise de football) pour la CAN Gabon 2017, il a été décidé en conseil des ministres, le 16 décembre dernier, la création de comités ad hoc pour l’organisation, la mobilisation et la gestion des fonds. Le but affiché est d’assurer de meilleures conditions de préparation aux Éperviers du Togo. Il est fort probable, sinon évident, que nous assisterons aux mêmes scénarios qu’en 2013 : une participation volontaire des populations par des dons, et une participation forcée par augmentation du coût de certains produits de consommation (pétrole, communication, etc.). Cette dernière est un hold-up démocratique. C’est du totalitarisme financier. Mais alors pourquoi, aux heures de grande écoute, les journalistes ne dénoncent ni ne nomment l’oligarchie, la ploutocratie et le totalitarisme financier dont fait montre notre gouvernement ? Ces mots sont absents du journal télévisé. On nous formate. Les nouvelles sont tronquées. L’analyse est absente. C’est à se demander si l’information n’est pas manipulée afin de ne rien dire pour nuire au régime. Or, l’idéal journalistique est tout autre. Le but du journaliste est de fournir aux citoyens un récit réaliste et objectif des événements. Chose que l’analyse personnelle devra ensuite interpréter.

Il importe, avant toute nouvelle mobilisation de ressources, de savoir ce qui a été fait de la précédente. Il importe de s’asseoir, de faire un bilan, de mettre la population et les joueurs en confiance, en leur présentant le rapport comptable des ressources mobilisées en 2013, afin de mieux s’armer, et de mieux s’organiser pour celle-ci. Il urge que nous fassions les comptes !

Faire les comptes, c’est dresser un état des lieux des ressources mobilisées, de leur utilisation et éventuellement de celles qui restent. Ceci représentera pour mon pays, le Togo, un pas de géant réalisé vers la transparence, moteur de développement de toute société démocratique.

Il faut bien nous répondre, à nous, blogueurs, opposant, journaliste, intellectuel lambda en parlant « chiffres ». Et si vous voulez qu’un nouveau projet de mobilisation de ressources soit crédible aux yeux du plus grand nombre de nos concitoyens, il vous faut bien dire, précisément, ce qui a été fait avec le résultat de la précédente. Ce n’est qu’à cet instant qu’il sera possible concrètement d’envisager, faisant taire toute critique, une nouvelle mobilisation.

Aucun de nos gouvernants n’a jamais fait de déclaration de biens avant et après son entrée/sortie du gouvernement, tels que prévu par la constitution. La cour des comptes n’y veille pas. Nous n’avons pas à demander cela. Plus qu’une obligation, cela doit être un réflexe. C’est là, la première erreur de ce processus de compte. Tout doit commencer par là. Par le respect de la constitution.

La discussion s’ouvre sur deux questions majeures :

  • Pourquoi, au Togo, ne faisons-nous jamais de comptes ?

 –          Suite aux incendies des marchés d’Adawlato et de kara, il a été lancé un appel aux dons. Des prospectus ont été distribués, des affiches placardées en ville. Ils incitaient à une forte mobilisation. Jamais ces victimes n’ont vu la couleur des billets, jamais un rapport financier n’a été publié.

–           La dernière élection présidentielle togolaise a, pour la première fois, dans l’histoire notre pays vu un financement public des partis politiques, en plus des financements privés. Aucun de ces partis n’a rendu publics ses comptes de campagnes. Comme quoi, le régime et les opposants au régime sont faits du même bois.

  • Sur la question des profits, doivent-ils aller dans les poches de quelques-uns ? Ne peuvent-ils pas servir au bien commun, c’est-à-dire, retourner au financement de l’éducation, la santé et la protection sociale ? Ou bien servir pour des investissements productifs, intelligents et créateurs d’emploi ?

Que font-ils concrètement de nos impôts ? Des recettes du phosphate ? Des bénéfices des sociétés étatiques (Lonato, Togotelecom, etc.) ? Je suis conscient qu’il ne peut s’agir simplement de prendre, ce qui est produit aujourd’hui et de mieux le répartir. Les sciences économiques ne sont pas si simples. Autrement, ma grand-mère illettrée du village serait une experte en la chose.

Un individu ne peut disposer à sa guise des ressources publiques. Toute personne se rendant coupable de tels manquements doit être sanctionnée. Le châtiment doit être à la hauteur du crime. Il doit être une dissuasion, un signal à toute personne qui aurait l’idée de commettre le même genre de transgression. Il faut que cesse l’impunité.

« Faisons les comptes » pour une meilleure gestion de la chose collective.

Ma parole est tombée !


Avez-vous un bon style ?

Crédit Photo : Google image
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Il est courant et normal que je montre ou parle de ce que je fais à mon père pour qu’il me jauge. Ainsi, hier je lui ai envoyé le lien de mon blog. Ce matin, je reçois son habituel message dominical où il fait mention de mon blog. J’ai mis sous silence les parties privées.

Mon gentleman : comment vas tu ? J’ai lu ton blog. Encore la même question : où puises tu ton inspiration ? Je reviens à ton style. Il faut le revoir. Relis quelques textes du 18ème siècle et tu me comprendras. Quand je te lis j’ai l’ impression de vivre cette musique des jeunes : le rap. […] Je ne suis pas allé à la messe. Deux dimanches de suite. En somme je suis entrain de faire comme toi. Bon dimanche.

Mon père me dit souvent que j’ai un mauvais style d’écriture. C’est son éternel discours quand il lit mes écrits. Contrairement à ces lecteurs qui prennent plaisir à me lire de part le monde, mon père préfère à moi Molière et ses homologues du 18ème siècle.

C’est quoi avoir un bon style ?

La vérité est qu’il n’y a pas de bon style. Le style varie d’un écrivain à un autre. Les aînés David Kpelly, Wence ADZIMANHE, Aphtal CISSE ont un style propre à eux. Cela les rend unique dans la communauté. Ils ont choisi de ne pas copier. Ils ont créé leur identité. Ils ont donné par ce fait la vocation de blogging à certains, forcé l’admiration d’autres. Beaucoup essaient de les copier mais font piètre figure à côté. L’original fera toujours de l’ombre à la copie.

On écrit bien ou l’on écrit pas bien. On n’a pas de mauvais style.

Comparer mes écrits à des classiques, c’est flatter mon égo. Je surpasse tant mes paires qu’ils faut me comparer aux maîtres de la langue ?

Le style classique est un style qui ennuie, limite soporifique. Molière est réputé être un grand de sa langue mais son style c’est de la poudre aux yeux. Pourtant mon père est un fan de ce siècle. Molière comme Hugo sont bons sur la forme mais pas sur le fond. Contrairement à Baudelaire qui est aussi bien sur la forme que sur le fond. Comme dirait mon confrère Renaud DOSSAVI, HUGO est quantitatif contrairement à BAUDELAIRE qui est qualitatif.

Écrire bien ou pas, là n’est pas l’essence du blogging. La véritable question est de savoir pourquoi on tient un blog. Si les écrits sont conformes à son identité.

Le style est une identité. Il n’y a pas de mauvaise identité. Le blog c’est un prolongement de nous-mêmes. Autant nous nous habillons comme nous le voulons, autant nous transmettons de nous dans nos écrits. Tu ne peux satisfaire tout le monde dixit Axel APALOO.

Soyons authentique, soyons nous même.

Ceci fidélise le lecteur. Quand je vais sur le blog du blogueur fou, je m’attends à rire, à lire des jeux de mots alambiquées, réussis ou pas. Quand je visite Le blog d’Aphtal, je m’attends à lire des histoires et anecdotes.

Le blog n’est pas un journal. Sentons nous libre d’écrire comme on le sent. Écrire un article c’est comme faire une dissertation de français pensent beaucoup de blogueurs. Le niveau d’un article doit satisfaire au public ciblé.

Travailler à améliorer son style d’écriture n’est pas changer de style. C’est apprendre à bien écrire.

Pour ma part mon papa dit que mes écrits sont bruts. Faudra les peaufiner à la lame. Je m’y emploie !

Ma parole est tombée !


Yann et Zoé

Il y pensait depuis un petit moment déjà. Cette pensée le tourmentait. Devait-il le faire ? Ne le regretterait-il pas ? se demandait-il souvent. Cette femme le fascinait. Elle était l’objet de son obsession. Il aimait cette femme mais sa décision était prise. En était-il sûr ? Il se forçait à y croire. Cette décision, il l’avait murie au fil de plusieurs jours, pesant le pour et le contre. Il se disait que c’était la meilleure chose à faire. Pour se libérer l’esprit et le cœur, il n’avait pas d’autre alternative. Il allait donner vie à une envie, un désir qui lui hantait l’esprit depuis plusieurs semaines.

Il lui téléphona un après-midi de vendredi pour lui proposer une rencontre le lendemain matin un peu avant midi à la plage. Cela lui convenait parfaitement. Peut-être avait-elle la même envie.

La vingtaine à peine entamée, Yann faisait parti de ces hommes dominants qui font dire à quasi-toute la gente féminine « Qu’il est mignon celui-là ». Il savait y faire avec les femmes, son tableau de chasse pouvait en témoigner. Il avait eu beaucoup de femmes dans sa vie, mais ne s’en vantait pas. Il n’était pas de ce genre d’homme faible, éternel indécis qui pour compenser quelque complexe faisait preuve d’ostentation dans leurs actes et paroles. Il était humble mais fier, un peu trop fier.

Il rencontra fortuitement cette femme grâce à un ami commun. Elle lui avait tapé dans l’œil, il la voulait. Elle était de ce type de femme que tout homme devrait connaitre au moins une fois dans sa vie. Presque la vingtaine, elle semblait se bonifier avec le temps. De mémoire d’homme, les dieux auront rarement vu pareille beauté. Entre résistance et hypocrisie féminine, elle finit par accepter ses avances. Dès lors ils se lancèrent tous deux dans une relation de folie. « Dire que nous sommes vraiment vite allés toi et moi serait un euphémisme. En général quand je prononce cette phrase, en vrai je ne parle pas de tout ce que nous avons pu expérimenter physiquement (même si…). En réalité, je fais  référence à la place que chacun de nous j’ose le croire occupe dans la vie de l’autre. » Lui disait-elle souvent.

Assis tout seul dans le sable le regard perdu à l’horizon, il se livrait en attendant sa venue à un monologue intérieur. Il se disait ceci « Nous avons souvent rompu. De même, nous nous sommes souvent remis ensemble. Mais je crois que cette rupture sera définitive. Je n’en suis pas triste. En fait j’ai trouvé mieux ailleurs, du moins j’ai trouvé une nouvelle motivation et un nouveau plaisir. Une relation saine, tranquille, sans pression, complète et sans cette envie de toujours vouloir montrer ce qu’on vaut et de vouloir faire mieux. Je suis fatigué. J’ai cru que j’étais bien, que j’avais trouvé ce que je recherchais et qui me faisait du bien, et je me demande si, entraîné dans cette histoire, je ne me suis pas fourvoyé. Le plaisir a été là, enfin je crois, j’en doute beaucoup en fait. J’avais cru bêtement avoir trouvé en toi la femme de ma vie, la mère de mes enfants et que je vivrais enfin un truc qui me plairait et qui me ferait beaucoup de bien. Mais hélas, la vérité est tout autre. Je ne me retrouve pas dans cette relation. Je n’y trouve pas ce que je recherche. Notre histoire est moche, nos souvenirs lui donnent du charme. »

Des bruits de pas d’une personne enjambant le sable mouvant de la plage, vinrent troublés sa réflexion. Il se tourna et la vit. Elle était là. Son cœur commença par battre la chamade. « Je l’aime toujours » s’avoua t-il. Il se leva et se précipita à sa rencontre, avant de changer d’avis. « Zoé, je veux qu’on rompe » lui dit-il une fois arrivé près d’elle. Elle paru choquée par cette phrase. Ce n’était pas ce à quoi elle s’attendait.

Ses yeux commencèrent à se mouiller et là, elle se retourna pour lui faire dos. Elle se refusait à y croire, mais au fond elle savait en ce moment précis que Yann ne sera plus jamais sien. « Parfait ! Si c’est vraiment ce que tu veux, qu’il en soit ainsi » dit-elle, pendant que le vent ébouriffait ses cheveux. Elle s’assit dans le sable et poursuivit « Personne, ne va voir mes larmes ». Il savait que son esprit ne serait plus jamais libre d’aimer.  Yann senti là, le besoin de s’en aller avant de changer d’avis. « Je pars Zoé, je ne reviendrai plus » lui dit-il. Elle ne répondit pas […]


Une âme devant Dieu

Abstract HD Wallpaper (49)
Crédit Photo : Abstract HD Wallpaper

Le petit Dossavi s’en est allé
Innocente victime d’une tentation funeste
Puisse sa présence perturber,
Par la fougue de son jeune age, l’oisiveté céleste

Rien ne restera de lui que des souvenirs, une invisible présence
Jamais plus ses bravoures
Ne recevront des siens une effusion d’encens,
de câlins d’une mère, des accolades d’amour

Hélas, le petit Dossavi est parti
Pour nous, quand le temps prolongera la sieste
la sienne ne finira jamais, perdurant nos cris
de colère, de détresse, de tristesse,

La mort ce sadique phénomène,
Nous mettra tous, de gré ou de force
Fort du temps qui s’égraine
Face à la limite de notre existence

Adieu, fragile enfant échappé de nos bras
Adieu, dans la maison d’où l’on ne revient pas.
Adieu, dans la demeure où nous nous suivrons tous.

Laurier d’ALMEIDA
14/12/2015


Vierge ou pas vierge ? Est-ce nécessaire ?

Crédit Photo : White Picture
Crédit Photo : White Picture

Bien le bonjour ou le bonsoir cher(ère) lecteur(trice), selon le moment où vous me lisez. Je vous espère en parfaite forme. Débutons cet article par l’énonciation de deux faits :

Fait 1 : Récemment sur twitter, j’ai  vu ceci :

Fait 2 : Une fois, j’ai longuement discuté avec une amie musulmane. L’on passait sans transition d’un sujet de conversation à un autre. Elle finit par me demander « Dis Laurier, quand tu te marieras prendras-tu une vierge ou une non-vierge ? » Je lui répondis que cela m’importait peu, que c’est l’amour qui compte. Si à ses cotés je suis heureux et que je trouve près d’elle la tranquillité d’esprit que je recherche, sa virginité ne sera qu’un détail. Elle est bien loin l’époque où je voulais avoir pour épouse une femme vierge. Ma réponse la secoua quelque peu. Comme pour me convaincre de ma bêtise, elle me raconta une histoire. Je vous transcris ici ses propos « Vois-tu Laurier, dans certaines familles musulmanes dont la mienne la virginité d’une femme avant le mariage est un joyau. Cela force le respect. Il y a quelques années de cela, mon cousin rencontra une femme dont il tomba fou amoureux. Il la demanda en mariage quelques mois après. Mais avant cela, la femme lui dit que par concours de circonstance elle n’était plus vierge. Mon cousin dit que cela ne le dérangeait pas. Le jour du mariage, il se saigna l’avant-bras et répandu son propre sang sur le drap blanc à montrer au public, pour feindre la virginité de son épouse. La cérémonie fut belle et couteuse. Deux semaines après ce mariage, il sortit avec ses amis. L’un deux lui dit « Mon frère, je n’ai pas pu venir à ton mariage. Fais voir les photos ». Mon cousin sortit son téléphone et lui montra les photos. A la vue de la désormais épouse de son ami, il se mit à rire. Il dit « Ce que nous, nous avons mangés jusqu’ààààà c’est ça que toi tu as pris pour épouser ? Non mais tu déconnes ! » Mon cousin venait de subir là, la pire humiliation de sa vie. Cela le mit très en colère. Il prit son portable et rentra directement chez lui. Arrivé, la première chose qu’il fit est de répudier cette femme qu’il ne voulait plus qu’on rattache à lui ».  « Voudrais-tu qu’on te dise un jour la même chose ? » Me demanda-t-elle. « Le moment venu, j’aviserai » lui dis – je.

La virginité de la femme est-elle une finalité ?

La virginité est définie comme l’état d’une personne pubère, ou adulte, qui n’a jamais eu de relations sexuelles. Ceci se caractérise souvent par la présence de l’hymen (Membrane qui bloque l’entrée du vagin à tout corps caverneux et spongieux susceptible d’y faire des mouvements de va-et-vient) et l’étroitesse de la voie vaginale. Fantasme pour les uns, mais surtout gage de pudeur, de fidélité et de chasteté chez les autres, le thème de la virginité a souvent fait couler beaucoup d’encre et de salive.

J’ai longtemps tenu pareil discours que l’individu du fait 1, jusqu’au jour où mon esprit s’est vu mûrir. Par expérience, je peux vous dire qu’une fille vierge n’est pas obligatoirement celle qui vous rendra heureux. Elle peut dans certains cas s’avérer être la cause de vos pires tourments. Sa virginité ne fait pas d’elle obligatoirement une compagne idéale.

Je vous accorde qu’être le premier coup d’une femme et rester avec elle à jamais serait magique, qu’une femme vierge a et aura toujours plus de valeurs aux yeux du monde qu’une autre qui a laissé son corps, son intimité aux bons vouloirs de nombreux hommes qui ont fini par l’abandonner comme une vieille serpillière après usage accéléré.

Mais la virginité est-elle gage de pudeur ?

Au lycée il y avait cette fille encline aux plaisirs libidineux à qui ses parents faisaient régulièrement un test de virginité qu’elle réussissait toujours brillamment. Elle ouvrait son sphincter à tout mâle voulant bien s’y glisser. Le jeune innocent que j’étais, étais souvent abasourdi quand elle se targuait de se faire coïter par derrière (Sodomiser pour faire vulgaire). Elle faisait également partie de ces filles qui aiment s’abaisser lors des journées culturelles dans un coin noir de l’école, les soirs de bal pour ouvrir la braguette de ces messieurs dont le membre caverneux et spongieux dressé se voyait offrir une généreuse fellation. Elle était vierge, mais pas innocente.

Par ailleurs, il est possible de reconstituer l’hymen par opération chirurgicale. Il est certains produits chimiques qui rétrécissent la taille du vagin. Outre le coût relativement élevé de ces opérations et produits, une deuxième virginité s’offre à toutes.

Ces filles qui nous rendent la décision difficile

Elles mènent leur jeunesse avec lascivité, multipliant les partenaires. Quand vint le moment du mariage, intervient forcément la discussion où chacun déballe son passé. Elle va vous regarder droit dans les yeux avec son regard le plus sérieux et vous dire avec assurance : je n’ai connu qu’un seul homme dans ma vie. Le pauvre amoureux que vous êtes, allez la croire … Puis le mariage sera célébré. Les jours passeront, les mois, les années mais tôt ou tard vous vous retrouverez dans une situation similaire à l’individu du fait 2.

Il y a aussi celles, qui sont mariées mais qui papillonnent allègrement. Cela nous fait douter de l’honnêteté féminine.

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Méritons-nous cette femme à laquelle nous aspirons ?

Ça m’amuse quand je vois des hommes vagabonds dire qu’ils cherchent une fille vierge à marier.

On ne peut prévoir l’incidence qu’auront certains événements dans le futur. C’est après coup seulement qu’apparaissent les liens. Choisir une femme pour sa virginité serait une grossière erreur.

Dans tous les cas, le sujet concernant la virginité reste un très grand débat.