Semaine culturelle estudiantine : Fêtes, boissons, dépravations

Article : Semaine culturelle estudiantine : Fêtes, boissons, dépravations
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25 mai 2016

Semaine culturelle estudiantine : Fêtes, boissons, dépravations

Il m’a été demandé par notre responsable culturel d’écrire le discours d’ouverture de la semaine de l’étudiant à la faculté des sciences de la santé de l’université de Lomé. Le voici !

DISCOURS D’OUVERTURE DE LA SEMAINE DE L’ETUDIANT

Monsieur le Doyen de la faculté des sciences de la santé,
Monsieur le 1er vice-doyen de la faculté des sciences de la santé,
Monsieur le 2ème vice-doyen de la faculté des sciences de la santé,
Monsieur le délégué général de la faculté des sciences de la santé,
Monsieur le vice-délégué général de la faculté des sciences de la santé,
Mesdames et Messieurs les Professeurs et Chercheurs,
Monsieur le Président de l’AEPHAT,
Monsieur le Vice-Président de l’AEPHAT,
Monsieur le président de l’AEMP,
Monsieur le Vice-président de l’AEMP,
Madame la Représentante des laboratoires « DAFRA PHARMA »,
Chers collègues, camarades, amis, doctorants et étudiants,
Mesdames et Messieurs,

Je veux tout d’abord vous remercier pour votre présence aujourd’hui.

La semaine culturelle comme son nom l’indique est une semaine dédiée à la culture. Semaine au cours de laquelle, professeurs, étudiants, et participants extérieurs se découvrent, échangent et confrontent leurs idées dans le cadre universitaire. Cette semaine se veut être une semaine, où l’étudiant est à l’honneur, où tous les regards sont tournés vers l’étudiant. Ces journées doivent être plus instructives, plus découverte que fêtes, boissons et dépravations.

La réalité est à l’antipode de la bienséance. L’étudiant privilégie les festivités occultant l’intérêt intellectuel de la chose. Il urge que le qualificatif « Etudiant » retrouve son essence et son prestige. La foire universitaire où trônent boissons et victuailles, ne doit pas être le centre ces journées. Il est nécessaire de revenir à l’essentiel. Soyons audacieux. Créons un cadre au cours de ces journées pour faire valoir notre savoir-faire.

Que le pharmacien vienne démystifier la synthèse, la galénique du médicament en faisant cela devant tous.
Que le médecin nous ouvre sa médecine.

Etudiant-Pharmacien,
Etudiant-Médecin,
Mesdames et Messieurs,

L’éducation est la matière première, essentielle au développement démocratique, social, économique et pacifique de toutes les sociétés. Partons à l’assaut de la connaissance, retrouvons notre dignité.

Voyez-vous, l’étudiant togolais n’est pas encore rentré dans l’histoire. Quand l’on parle de nous au  journal, c’est presque-toujours pour nos frasques, pour nos grèves.

Il faut «préparer l’avenir». Nous sommes l’honneur de ce pays, dont chacun sait que la prospérité et l’avenir dépendra toujours de l’excellence de ses enfants. Un avenir ouvert et prometteur s’offre à nous. Nous ne devons pas y être réfractaires en se refusant à l’excellence. Nos qualités nous destinent aux meilleurs cursus, et aux carrières sur lesquelles ils débouchent.

Profitons de ces journées. N’oublions jamais que, s’il comporte déjà les perspectives d’une réussite sociale, il est d’abord riche d’une élévation intellectuelle et morale. Nous sommes une élite. À ce titre, sachons que vous n’avons aucun droit particulier, mais de réels devoirs qu’il nous appartient à nous seuls de nous donner.

Ce que nous avons reçu, partageons-le. Ce dont nous sommes capables, montrons-le. Le respect que nous inspirons par notre capacité, employons-le à faire le bien, dont nous serons bon juges. C’est tout une faculté qui ressent de la fierté de nous savoir issus de sa population.

Nous sommes les agents de santé de demain. Faire des études médicales, c`est se mettre au service de la communauté en repoussant les frontières de l`ignorance et de l’incompétence. Nous prenons soin de la vie. Pour notre pays qui aspire au développement, la recherche et la technologie doivent être perçues davantage comme des éléments stratégiques de la compétition économique nationale et internationale.

Le futur de la santé se trouve dans la pharmacie. C’est dans cette filière que l’on retrouve la majorité de la recherche et de l’innovation ayant trait à la santé. La pharmacie fait la santé. Le médecin peut beau diagnostiquer une maladie, sans le médicament il n’y aura pas de traitement. Le pharmacien apparait donc comme le pilier principal de l’équipe pluridisciplinaire de la santé. Le médecin peine à faire cet aveu d’incompétence. Il s’érige en maître et se refuse à reconnaître le pharmacien. Cela se manifeste aussi dans le cadre estudiantin par la non-implication des étudiants-pharmaciens dans la prise de décisions ou d’organisation des journées récréatives à la FSS.

Dans cette optique, l’AEPHAT (Association des Etudiants en Pharmacie du Togo), par ma voie exige que cette discrimination et ce manque de considération à notre endroit cesse, quitte à ce que l’AEMP (Association des étudiants en Médecine et Pharmacie du Togo) retire la pharmacie de son sigle.

Une manifestation de cette ampleur pose toutefois aussi des défis organisationnels très importants. Je tiens à saluer le dévouement de tous les organisateurs qui ont rendu possible ces journées.

Mes amis c’est une nouvelle, une belle, une grande histoire que nous devons construire dès aujourd’hui. Elle doit concerner chacun. Je vous le dis du fond de mon cœur. Un nouvel horizon est devant nous, c’est maintenant qu’il faut faire de nos rêves une réalité, et le Togo sera sauvé.

Je nous souhaite à tous une semaine enrichissante, des débats et entretiens intéressants et fructueux, de nouvelles impulsions et une poussée d’énergie dans nos activités.

Je déclare ouverte, la semaine de l’étudiant à la faculté des sciences de la santé de l’université de Lomé.

Je vous remercie.

FSS-UL, le 24-05-2016

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Commentaires

Abdelino Leboss
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Propre man, comme d'hab